Née en Europe communiste durant la Guerre froide, Vessela Brakalova a grandi à Sofia, capitale de la Bulgarie, où elle a entrepris une formation artistique dès l’âge de 12 ans. Elle a ensuite obtenu une maitrise en beaux-arts et a travaillé dans le domaine de l’édition dans son pays.
Mais sa vie a basculé à l’âge de trente ans, lorsqu’elle a pris la décision difficile d’immigrer au Canada et de quitter son pays natal. Mère célibataire, elle voulait offrir une vie meilleure, et surtout plus sécuritaire, à sa fille.
«C’était un saut dans l’inconnu, se rappelle l’artiste. J’avais fait mes recherches et le Canada était une forte possibilité. Je pensais qu’il offrirait surement les meilleures opportunités pour les nouveaux arrivants et une diversité que je recherchais. Et comme [Terre-Neuve-et-Labrador] n’était pas très peuplée, j’ai pensé qu’elle pourrait accueillir plus de nouveaux arrivants!»
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Reconnaissance de l’artiste
Vivant maintenant dans la province depuis 31 ans, Vessela Brakalova est bien intégrée avec le monde artistique local de St. John’s.
En 1993, seulement trois ans après son arrivée, elle a cofondé l’agence de design Vis-a-Vis Graphics Inc. avec sa compatriote bulgare Veselina Tomova. Cette agence se spécialise dans l’image de marque, l’illustration et la conception graphique et interprétative pour des clients dans des secteurs variés.
Sa touche spéciale, avec des techniques de vernissage non conventionnelles, lui a valu une large reconnaissance. Récipiendaire d’une médaille d’or pour le design de livre au ICE Awards en 2012, elle est surtout connue comme l’artiste à l’origine des mosaïques de l’Aéroport international de St. John’s.
Lorsqu’elle n’est pas en train de créer son prochain chef-d’œuvre, l’artiste aime regarder l’océan et les couchers de soleil de sa maison à St. Philip’s. Elle attribue d’ailleurs une grande partie de son succès à la province qui l’a adoptée à bras ouverts.
«Là où je vis, je surplombe Bell Island et Conception Bay South, raconte-t-elle. J’ai une vue spectaculaire sur la mer et ses couchers de soleil. C’est très inspirant. Il y a tellement de choses ici qui permettent la contemplation et le ressourcement, des choses que j’ai toujours considérées comme très importantes pour les personnes créatives. J’ai besoin d’atteindre une certaine tranquillité avant que mes idées ne commencent à circuler. Ici, c’est le meilleur endroit pour le faire.»
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Au travers des incertitudes liées à la pandémie, certaines histoires ressortent comme autant de bouffées d’air et d’espoir. C’est notamment le cas de nombreux francophones qui ont choisi le Canada comme terre d’accueil, il y a de cela quelques mois ou des années. Francopresse vous présente quelques-unes de leurs histoires d’immigration, un clin d’œil à la vie qui continue même quand tout le reste s’arrête.