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le Dimanche 11 avril 2021 12:55 Francophonie

«La francophonie, ce n’est pas une dépense»

Le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes aura lieu virtuellement du 12 au 17 juin 2021. — Capture d'écran
Le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes aura lieu virtuellement du 12 au 17 juin 2021.
Capture d'écran
FRANCOPRESSE – La ministre québécoise Sonia LeBel a réitéré, en conférence de presse dimanche matin, l’objectif de consolidation des relations entre le Québec les francophonies canadiennes lors du Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes. L’évènement, qui a pour porte-parole le chanteur Jean-François Breau, traitera entre autres des questions du rayonnement de la culture, des affaires, de l’éducation et des savoirs.
«La francophonie, ce n’est pas une dépense»
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La ministre québécoise des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne souhaite que le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, qui se tiendra du 12 au 17 juin, donne un nouvel élan aux relations entre le Québec et les francophonies du Canada.

«Pour moi c’est limpide, affirme la ministre, la francophonie, c’est n’est pas une dépense, c’est un investissement. C’est l’investissement dans notre avenir. Le Québec misera donc beaucoup sur le développement, entre autres, de la francophonie économique.»

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Le porte-parole du Sommet, le chanteur Jean-François Breau, a souligné la fragilité que ressentent les francophones en situation minoritaire.

«Madame la ministre, quand vous avez dit que le français ne devait pas être une dépense, on a souvent eu l’impression qu’on pouvait être une dépense supplémentaire, dans le Nouveau-Brunswick», a affirmé le musicien.

Celui qui est né à Hamilton, en Ontario, et qui a grandi dans la péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick, a rappelé que la défense de la langue et de la culture a toujours fait partie de sa réalité et a salué le travail des artistes qui ont choisi de pratiquer leur art dans leur coin de pays.

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«Moi, j’ai été sur le terrain, j’ai fait le tour par les artistes, et j’ai compris que la francophonie pancanadienne n’est pas en péril. La francophonie canadienne est en essor.»

Ouvrir le dialogue dès maintenant

Le président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA), Jean Johnson, a insisté sur l’importance d’ouvrir le dialogue dès maintenant entre le Québec et les francophonies du Canada.

«Vous savez comme moi que le statut du français au Canada est en train de glisser. Il glisse dans les communications gouvernementales en temps de pandémie. Il glisse dans le traitement réservé aux institutions postsecondaires en français ailleurs qu’au Québec, mais il glisse aussi dans les espaces publics. Même au Québec», a-t-il indiqué.

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Selon lui, le renforcement des relations et la création de «nouvelles solidarités» passe par la connaissance et la reconnaissance des acteurs des francophonies canadiennes. Il souhaite que le Québec tire de ce sommet une meilleure connaissance de ce qui se fait en français ailleurs au pays.

«Vous nous connaissez par nos luttes. Vous avez entendu parler de SOS Montfort, de l’Université de l’Ontario français et maintenant du Campus Saint-Jean, en Alberta. Mais avec le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, je tiens à ce que vous appreniez à nous connaitre par tout ce que nous faisons. À connaitre nos créations nos entreprises, nos commerces, notre savoir en santé, en gestion de la diversité, en éducation et j’en passe.»

Pour la ministre LeBel, le Sommet constitue une étape charnière qui servira, entre autres choses, à moderniser la politique du Québec en matière de francophonie canadienne.

«Je crois sincèrement que le Québec a un rôle fondamental à jouer dans la promotion et le soutien de la vitalité de notre langue partout au Canada», a-t-elle précisé.

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