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le Vendredi 6 août 2021 15:31 Art de vivre

Un Franco-Ontarien repart à la rencontre du «bon monde»

Jonathan B. Roy au Tadjikistan lors de son tour du monde à vélo de mars 2016 à mars 2020. — Courtoisie
Jonathan B. Roy au Tadjikistan lors de son tour du monde à vélo de mars 2016 à mars 2020.
Courtoisie
FRANCOPRESSE – Après plus de 40 000 kilomètres à vélo à travers 40 pays, Jonathan B. Roy repart cet automne autour du monde. Le Franco-Ontarien, originaire de L’Orignal, troquera son vélo pour des méthodes de transport plus traditionnelles pour aller à la rencontre des cultures. Le globetrotteur de 35 ans a été sélectionné par le programme Live Anywhere d’Airbnb destiné à évaluer les services de l’entreprise.
Un Franco-Ontarien repart à la rencontre du «bon monde»
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Jonathan B. Roy s’est fait connaître sur les médias sociaux en 2016 alors qu’il partait découvrir le monde à vélo. Laissant tout derrière lui, le globetrotteur a passé quatre ans à rencontrer «le bon monde», comme l’indique sa page Facebook. Celui qui s’était habitué à dormir chez l’habitant, ou encore dans sa tente en bordure des routes vivra une tout autre réalité sera cette fois.

Le Franco-Ontarien de 35 ans fait partie des douze candidats sélectionnés pour participer au programme Live Anywhere d’Airbnb. Pendant un an, la plateforme de location saisonnière prendra en charge tous ses frais de transport et d’hébergement aux quatre coins de la planète. À l’automne prochain, il s’envolera donc pour le Maroc avec sa conjointe, la première étape d’un voyage au long cours.

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Encore aujourd’hui, le trentenaire se dit «extrêmement surpris» d’avoir été choisi parmi 314 000 autres candidats à travers le monde. «Je ne m’attendais même pas à une réponse. Alors, quand j’ai vu que je faisais partie des 40, des 20, puis des 12 derniers en lice, je n’y croyais pas», commente-t-il.

Pour sortir vainqueur de ce concours mondial, il a dû, entre autres choses, produire une vidéo descriptive d’une minute en expliquant en quoi il était adapté à la vie nomade et passer plusieurs entretiens en anglais. L’aventurier, qui a traversé les Andes à vélo, dormi sous sa tente par des températures glaciales et est tombé malade à l’autre bout du monde, n’a pas eu de mal à convaincre le jury d’Airbnb

Déjà 40 000 kilomètres au compteur  

Jonathan B. Roy n’en est pas à son premier tour du monde. Le globetrotteur a déjà parcouru 40 pays à vélo pendant quatre ans. En mars 2016, il enfourche son vélo à la suite du décès de sa mère. «Je me suis alors dit qu’il n’y aurait jamais de moment parfait pour partir. Comme on ne sait jamais combien de temps on a devant nous, aussi bien le faire plus tôt que plus tard», explique-t-il. 

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De l’Angleterre à la Malaisie, en passant par l’Amérique latine, son compteur s’est arrêté à près de 40 000 kilomètres.

 «C’est un mode de transport tellement apaisant, on n’est pas emprisonné dans une cage avec des horaires précis, on parcourt de petites distances, on a le temps de voir les paysages et les cultures changer», raconte-t-il. Et d’ajouter : «Quand on est à vélo, les gens viennent naturellement te parler, cela crée du lien.»

Le bourlingueur a tiré un premier livre de son périple intitulé Histoires à dormir dehors!

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La pandémie a mis précipitamment fin à son voyage en mars 2020. Le nomade tente de relativiser ce confinement forcé. «C’est aussi agréable d’avoir une douche chaude et un matelas qui vous attendent tous les soirs, sourit-il. Et puis, j’ai la capacité de m’adapter à n’importe quelle situation, je ne l’ai pas trop mal vécu.»

«S’intégrer le plus possible à la population»

Pour sa prochaine expédition, le globetrotteur compte à nouveau prendre son temps. Mais cette fois sans son vélo.

Conscient des critiques qui visent Airbnb, montré du doigt face à la crise du logement qui sévit dans de nombreuses villes touristiques, il veut «limiter au maximum son impact et s’intégrer le plus possible à la population» en séjournant de quatre à six semaines dans chaque lieu. «Ce sera plus reposant que mon précédent périple cycliste, je serai moins en mouvement permanent», apprécie Jonathan B. Roy. «C’était difficile de chercher des lieux pour camper tous les soirs», poursuit-il.

Animé d’une curiosité insatiable, il part avant tout à la rencontre des gens et de leurs histoires de vie. «À chaque fois, ce sont de merveilleuses surprises, je m’enrichis de nouvelles cultures», partage-t-il. Durant cette année de pérégrination, il veut se consacrer, entre autres choses, à l’écriture du tome deux de ses Histoires à dormir dehors!. Il réfléchit également à animer des conférences virtuelles sur le voyage et le cyclisme.

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«La pandémie a changé la façon de voyager»

Avec la COVID-19, Jonathan B. Roy a dû jouer au casse-tête des frontières, les zones interdites et les quarantaines fluctuantes.

«La pandémie a changé la façon de voyager, aujourd’hui j’ai du mal à m’imaginer dormir chez des inconnus, manger n’importe où. Heureusement, j’ai pu le faire avant», confie-t-il. La crise sanitaire ne l’inquiète pas pour autant. «C’est juste un peu moins l’aventure, on doit être plus prudent au passage des frontières, il faudra avoir tous les justificatifs nécessaires pour être surs de ne pas être renvoyés à la maison», dit-il.

Jonathan B. Roy et sa compagne ont donc sélectionné leurs destinations en fonction des conditions sanitaires et des restrictions. Le couple a dû renoncer à visiter certains pays comme la Norvège dont les frontières restent fermées.

Première ébauche d’itinéraire : après le Maroc, le couple se rendra en Albanie puis en Slovénie. Deux pays européens relativement proches qui leur permettra de limiter au maximum leurs déplacements en avion et leurs émissions de CO2. «On veut atténuer au maximum notre impact sur l’environnement. Je garde mon esprit vélo», précise le voyageur.  

Pour la suite, ils improviseront en fonction de l’évolution de la pandémie.

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