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le Vendredi 20 août 2021 14:07 Société

Émilie Perron tentera de prendre les airs

Émilie Perron, élève de l’École secondaire Algonquin, est l’heureuse récipiendaire de la bourse Neil J. Armstrong Ab-Initio 2021, qui lui donne un montant maximum de 10 000 $ pour obtenir sa licence de pilote privée. — Courtoisie
Émilie Perron, élève de l’École secondaire Algonquin, est l’heureuse récipiendaire de la bourse Neil J. Armstrong Ab-Initio 2021, qui lui donne un montant maximum de 10 000 $ pour obtenir sa licence de pilote privée.
Courtoisie
LE VOYAGEUR (Ontario) – Émilie Perron de North Bay pourra réaliser son rêve d’apprendre à piloter. L’élève de l’École secondaire Algonquin est l’heureuse récipiendaire de la bourse Neil J. Armstrong Ab-Initio 2021, qui lui donne un montant maximum de 10 000 $ pour obtenir sa licence de pilote privée. C’est un beau rêve pour la jeune francophone, mais un rêve qui risque de compliquer un peu sa vie pour la prochaine année.
Émilie Perron tentera de prendre les airs
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«Toute ma vie, je me suis intéressée aux sciences et j’ai été passionnée par les avions, mais je n’avais jamais imaginé que c’était quelque chose que je pouvais vraiment faire. Maintenant, je vois que c’est quelque chose que je peux faire. Je suis en train de repenser un peu mon futur. Peut-être que j’irai dans une école pour devenir pilote, mais je considère aussi aller en génie aérospatial», explique Émilie Perron.

Elle a eu la chance de voler avec deux pilotes en septembre. Lorsqu’ils lui ont permis de contrôler l’avion pendant quelques instants, ils ont vu un grand potentiel en elle. Les deux membres de la Canadian Owners and Pilots Association (COPA), qui remet la bourse, l’ont donc encouragée à soumettre sa candidature.

La bourse est remise à un Canadien ou une Canadienne par année : celui ou celle qui arrive à démontrer de la passion pour l’aviation, de l’initiative, de la détermination, de bons résultats scolaires et une conscience sociale la remporte.

Courtoisie

Émilie a déjà commencé le cours théorique, un cours d’au moins 50 heures. Ensuite, elle devra faire au moins 50 heures de vol avant d’obtenir son permis – et c’est ici que les choses se compliquent.

L’école de pilotage qui était située à Sudbury a fermé ses portes pendant la pandémie. Cette école avait aussi un avion et un instructeur à North Bay. Maintenant, l’instructeur est toujours là, mais il n’y a plus d’avion. Émilie Perron n’a donc pas accès à un appareil pour compléter sa formation et les conditions de la bourse spécifient qu’elle doit l’avoir terminée d’ici un an.

L’apprentie pilote réfléchit aux possibilités. La meilleure option serait d’aller vivre chez des cousines à Barrie, mais elle hésite à quitter son école et sa ville alors qu’elle entame sa dernière année du secondaire.

Lorsque je me donne un but, je vais tout faire pour que ça arrive. J’ai toujours aimé les défis et je ne crois pas que mon âge ou mon genre devraient limiter ce que je peux accomplir.

— Extrait de la soumission d'Émilie Perron pour la bourse Neil J. Armstrong Ab-Initio 2021

Consultez le site du journal Le Voyageur

Relever les défis

Émilie Perron n’en est pas à ses premières épreuves. Grande sportive, elle a essayé plusieurs sports : «Nomme-m’en un et je l’ai essayé!». Elle en a quand même deux préférés : le hockey, qu’elle pratique depuis l’âge de trois ans, et le football, auquel elle joue depuis la 7e année.

À 10 ans, elle est passée d’une ligue de hockey féminin à une ligue pour garçons. Elle est souvent la seule fille dans ses équipes de hockey et de football. «C’est certainement intimidant, mais je ne regrette pas ce que j’ai fait parce que ça m’a aidé à devenir la personne que je suis aujourd’hui.»

Elle a dû faire sa place au hockey, mais encore plus au football, où les joueuses sont plus rares.

C’est un défi non seulement physiquement, mais il y a des coaches d’autres équipes ou des parents qui ne veulent pas respecter qu’une fille puisse jouer au football. J’ai surement dû travailler deux ou trois fois plus fort juste pour prouver que j’étais assez bonne et que je méritais d’être sur le terrain. J’ai gagné le respect de la plupart des équipes maintenant.

— Émilie Perron, récipiendaire de la bourse Neil J. Armstrong Ab-Initio 2021

À sa première année de football, Émilie Perron a remporté le Prix Demi défensif de l’année. 

À travers toutes ces activités, Émilie Perron a trouvé le temps de faire 480 heures de bénévolat pour différents organismes : une boutique de curling, des camps de danse, aider à entrainer des équipes de football et faire du kayak pour le programme Tutor Trout, entre autres. Elle est aussi arbitre pour des matchs de hockey mineur et de hockey sur luge.

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