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le Vendredi 19 mars 2021 16:11 Francophonie

On est 33 millions et on en parle

Dans la série <em>On est 33 millions</em>, 18 francophones et francophiles discutent de leur quotidien en français dans leur coin du monde. — Centre de la francophonie des Amériques
Dans la série On est 33 millions, 18 francophones et francophiles discutent de leur quotidien en français dans leur coin du monde.
Centre de la francophonie des Amériques
FRANCOPRESSE  – Le Centre de la francophonie des Amériques propose de partir à la rencontre de 18 francophones et francophiles passionnés dans une nouvelle série de balados. À travers les six épisodes de la série On est 33 millions, l’animatrice Alexandra Diaz aborde les questions de la création, de l’entrepreneuriat, de l’engagement et de la communication avec des francophones et francophiles vivant aux quatre coins des Amériques.
On est 33 millions et on en parle
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«Je parle français comme langue choixternelle, parce que c’est pas obligatoire.» C’est par ce néologisme que Sam Craft, musicien et producteur Louisianais, explique comment il vit sa francophonie dans le premier épisode de la série. Celui qui pourrait vivre uniquement en anglais a fait le choix de mener sa vie dans la langue de ses ancêtres.

Un point de vue qui est partagé par la plupart des participants au balado qui ont tous été confrontés, à un moment ou un autre, au choix de vivre dans une autre langue que le français.

«On oublie la grammaire s’il vous plaît, cinq minutes, mes amis», enchaine la comédienne acadienne Anika Lirette dans l’épisode intitulé Le besoin de créer en français.

«Quand on apprend une nouvelle langue, il faut avoir le plaisir de la parler, de se tromper,  d’être tout croche.» Elle précise aussi qu’il est important d’accepter dont on s’exprime en français et d’arrêter d’avoir peur afin d’y prendre plaisir.

Maude Chauvin

Pour l’animatrice Alexandra Diaz, ces sentiments de plaisir, d’aisance et d’accueil de la diversité des accents dans les francophonies sont de plus en plus répandus et reconnus. Elle observe que la question de l’insécurité linguistique semble devenir de moins en moins importante au fil du temps.

«On dirait que maitriser une autre langue, même si ce n’est pas parfaitement, c’est merveilleux. C’est un peu aussi gagner à la loterie dans la vie de pouvoir jongler d’une langue à l’autre. […] Je trouve qu’on a évolué dans le temps et que cette question-là devient un peu obsolète», précise l’animatrice.

Développer un sentiment d’appartenance

Pour l’autrice et artiste originaire de la Nouvelle-Écosse, Céleste Godin, savoir s’exprimer, expliquer ou raconter en français est utilitaire, mais contribue peu au sentiment d’appartenance pour les personnes qui vivent en milieu minoritaire.

«Le vrai défi est : est-ce que tu peux conter une blague en français? Est-ce que tu peux rire en français? Est-ce que tu peux exprimer ta vraie peine en français? Est-ce que tu peux te sentir comme toi-même en français? Là, tu as accès à appartenir à quelque chose», précise Céleste Godin dans l’épisode intitulé S’engager dans la francophonie.

Les participants aux balados expriment tous d’ailleurs ressentir une proximité avec les autres participants, malgré les centaines de kilomètres qui les séparent. «La minorité nous met devant des expériences communes, certains enjeux, précise Alexandra Diaz. Quand on partage quelque chose, on partage les défis et ses beautés et les plaisirs aussi.»

Centre de la francophonie des Amériques

Faire le pont entre 33 millions de personnes

Selon le Centre de la francophonie des Amériques (CFA), on compte 33 millions de francophones et francophiles vivant dans les trois Amériques. «C’est spectaculaire comme chiffre», s’exclame Alexandra Diaz qui se dit touchée d’avoir pu participer au projet.

«Moi je suis une immigrante. J’ai grandi à Sainte-Foy, mais ma langue maternelle c’est l’espagnol. Mes parents, ce sont des immigrants qui étaient des amoureux du français bien parlé, bien maitrisé, respecté et aimé. Mes enfants, même si ce sont des ados qui parlent dans leur dialecte d’ado, maitrisent, aiment et respectent le français. Je trouve qu’on ne peut pas refuser la richesse du pluralisme d’une langue. Je le porte fièrement en moi et je suis contente de pouvoir m’exprimer dans plusieurs langues en étant moi», conclut-elle.

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