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le Vendredi 29 janvier 2021 16:06 Francophonie

Cinquante ans plus tard, un Fransaskois fier d’être francophone

Richard Dupas et sa femme Chris. — Courtoisie
Richard Dupas et sa femme Chris.
Courtoisie
L’EAU VIVE (Saskatchewan) – En 1969, Richard Dupas n’avait que 12 ans lorsque le journaliste et animateur Henri Bergeron de Radio-Canada l’a interviewé à la télévision au sujet des chances de survie du français à Gravelbourg. Aujourd’hui retraité, le Fransaskois de 63 ans habite dans le quartier francophone de Saint-Boniface au Manitoba. Un demi-siècle s’est écoulé, mais sa vie de francophone en milieu minoritaire n’a jamais cessé. Rencontre.
Cinquante ans plus tard, un Fransaskois fier d’être francophone
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Depuis son plus jeune âge, Richard Dupas se doutait qu’il allait devoir lutter pour préserver sa langue maternelle. En regardant la vidéo en noir et blanc issue des archives de Radio-Canada, ses souvenirs ont refait surface.

«Je me souviens brièvement de ce moment, je pense que j’étais nerveux, car je ne suis pas une personne d’entrevue, explique-t-il. Mais c’était la réalité à Gravelbourg, la plupart de mes amis étaient anglophones et on ne parlait jamais français ensemble.»

Richard était déjà assez réaliste à 12 ans. Lorsque le journaliste lui a demandé s’il pensait pouvoir continuer à parler français, le jeune adolescent en 7e année avait alors répondu : «Oui, mais si je continue à le parler à la maison.»

Archives Radio-Canada - Capture d’écran

Car au moment de cette entrevue, «il y avait seulement une heure de Français par jour, toutes les matières étaient en anglais», se rappelle le natif de Gravelbourg.

Richard Dupas a travaillé pendant 34 ans comme technicien de scène au Cercle Molière, au sein du Centre culturel franco-manitobain, à Winnipeg. Il confirme aujourd’hui sa prédiction d’antan : c’est grâce à ses parents qui lui parlaient français à la maison qu’il a pu continuer à préserver sa langue.

J’ai continué à parler français avec mes parents et heureusement! Car, quand j’étais au collège, je ne le parlais presque plus. Si je n’avais pas continué avec eux, je suis certain que j’aurais perdu mon français

— Richard Dupas

De Franco-Manitobain à Fransaskois

Les parents de Richard, Gilbert et Denise Dupas, née Comeau, se sont rencontrés à Saint-Boniface dans les années 1940. En 1953, Gilbert Dupas a accepté un emploi comme pharmacien dans une clinique médicale de Gravelbourg.

Ils ont déménagé et ont donné naissance à Richard quelques années plus tard. «J’ai vécu à Gravelbourg toute mon enfance, puis en 1974 nous sommes retournés au Manitoba», explique-t-il.

Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal L’Eau vive

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