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le Vendredi 26 février 2021 15:48 Éducation

À Edmonton, l’hypothèse de quatre nouvelles écoles francophones fait son chemin

Le 27 janvier dernier, lors d’une réunion ordinaire, le Conseil scolaire Centre-Nord a fait part de son intérêt d’acquérir quatre nouveaux sites pour y construire des écoles dans les quartiers de Callingwood, Haddow, Hudson et Potter Greens de la capitale albertaine. — Unsplash
Le 27 janvier dernier, lors d’une réunion ordinaire, le Conseil scolaire Centre-Nord a fait part de son intérêt d’acquérir quatre nouveaux sites pour y construire des écoles dans les quartiers de Callingwood, Haddow, Hudson et Potter Greens de la capitale albertaine.
Unsplash
LE FRANCO (Alberta) – Quatre nouvelles écoles francophones pourraient germer à Edmonton. C’est en tout cas le désir du Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN) qui a divulgué, le 27 janvier dernier, son intérêt dans l’acquisition de sites dans quatre quartiers de la ville : Callingwood, Haddow, Hudson et Potter Greens.
À Edmonton, l’hypothèse de quatre nouvelles écoles francophones fait son chemin
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Le Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN) fait partie du Joint Use Agreement, un partenariat qui regroupe Edmond Public Schools, Edmonton Catholic Schools et la ville d’Edmonton. Pour les conseils scolaires, ce partenariat facilite l’accès aux installations récréatives de la ville, mais aussi la gestion de sites destinés spécifiquement aux écoles et laissés vacants.

«Ces sites-là, quand ils sont déclarés “surplus” par un autre conseil, ça permet d’être une rente pour les autres conseils scolaires».

Robert Lessard, directeur général du CSCN, rappelle que l’autorité scolaire franco-edmontonienne est à peine âgée d’un quart de siècle et qu’elle désire remplir son carnet d’adresses de nouvelles écoles francophones dans la région.

C’est d’ailleurs en ce sens que le CSCN a laissé entendre son intérêt aux parties prenantes du Joint Use Agreement pour faire l’acquisition des quatre sites inutilisés (Callingwood, Haddow, Hudson, Potter Greens). Tous sont situés au sud et sud-ouest de la capitale albertaine.

Sans pouvoir fournir de données ou de chiffres précis, le directeur général affirme que la demande dans ces secteurs est criante.

Il y a beaucoup de jeunes familles dans le Sud-ouest. Nos données de recensement démontrent qu’il y a une forte population francophone qui pourrait avoir droit à une école.

— Robert Lessard, directeur général du CSCN

Offrir des écoles «qui correspondent à l’apprentissage du 21e siècle» et réduire le temps de transport pour les élèves francophones sont les objectifs.

«Dans l’ouest de la ville, on a juste une école catholique qui est l’École Notre-Dame, rappelle le directeur général du CSCN. Elle déborde. Le Conseil cherche à établir, premièrement, une école publique élémentaire pour donner les deux options [écoles catholiques et publiques] aux parents. On veut aussi une extension au niveau secondaire des campus publics et catholiques qui pourront être développés dans le futur».

Des délais indéterminés 

Les bancs des écoles du CSCN sont rarement vacants. Le directeur général du Conseil évoque les cas de Sherwood Park et Beaumont qui ont vu des écoles francophones germer sur leurs terres au cours des dernières années.

Aujourd’hui, ces établissements débordent d’élèves : «La demande est là, il faut répondre aux besoins avec des édifices».

Si les besoins sont bien réels dans la communauté franco-edmontonienne, la mise en œuvre de la construction de ces édifices relève encore du futur. Les quatre terrains en question ne possèdent pas de titre de propriété. «Ils n’appartiennent pas à un conseil scolaire, ils sont assignés».

Consultez le site du journal Le Franco

«On a signifié notre intérêt, souligne Robert Lessard. Les conseils scolaires pour lesquels ces terrains étaient assignés nous ont signifié que c’était positif pour eux, qu’il n’avait pas de problème.» Tout n’est pas gagné pour autant. Malgré ces assignations, les terrains appartiennent à la Ville d’Edmonton.

Le directeur du conseil n’ose se prononcer sur l’avenir. Quand les terrains appartiendront-ils au CSCN? Quand la construction des écoles sera-t-elle entamée? Ce sont des questions qui restent sans réponse, mais Robert Lessard affirme que ce projet est «prometteur».

Courtoisie CSNC

«On a signifié notre intérêt, souligne Robert Lessard. Les conseils scolaires pour lesquels ces terrains étaient assignés nous ont signifié que c’était positif pour eux, qu’il n’avait pas de problème.» Tout n’est pas gagné pour autant. Malgré ces assignations, les terrains appartiennent à la Ville d’Edmonton.

Le directeur du conseil n’ose se prononcer sur l’avenir. Quand les terrains appartiendront-ils au CSCN? Quand la construction des écoles sera-t-elle entamée? Ce sont des questions qui restent sans réponse, mais Robert Lessard affirme que ce projet est «prometteur».

«On veut construire des écoles!» 

En mars 2021, le CSCN doit soumettre son plan d’immobilisation annuelle au gouvernement albertain ; un document qui fait état des lieux et des projets du conseil «sur trois à cinq ans de (leur) croissance en matière d’immobilisation.»

Le CSCN espère obtenir un support financier : «On veut construire des écoles!» Le directeur semble confiant. Il évoque le jugement de la Cour suprême, en juin dernier, en Colombie-Britannique.

Ç’a une incidence sur tous les systèmes scolaires francophones, il y a des décisions qui ont été prises ; il y a des leviers supplémentaires dans ce jugement-là qui favorisent le développement d’écoles francophones en milieu minoritaire

— Robert Lessard, directeur général du CSCN

Sa confiance ne tient pas seulement à cette bonne nouvelle, mais aussi aux réalisations du CSCN au cours des quatre dernières années : «On a eu du succès dans les dernières années. On a eu environ quatre projets d’immobilisation en quatre ans, c’est positif».

Selon lui, «il n’y a rien de sûr dans l’immobilisation scolaire!». Dans tous les cas, la pertinence de ces quatre écoles ne fait pour lui aucun doute : «Les besoins sont actuels.»

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