Marcel a quitté la Baie Sainte-Marie en 1972 pour se rendre à Sudbury en Ontario. Il a alors joint le Théâtre du Nouvel-Ontario en tant que comédien et musicien.
«Là, il a participé à la fondation de la CANO vite devenue populaire dans la francophonie canadienne. CANO a enregistré sept albums entre 1975 et 1985», a précisé Daniel Robichaud, ancien directeur général du Conseil culturel acadien de la Nouvelle-Écosse, lorsqu’il a présenté Marcel Aymar lors de la soirée.
À la suite du décès des membres du groupe André Paiement en 1978 et Wasyl Kohut en 1981, Marcel Aymar et David Burt ont ressuscité CANO pour enregistrer l’album Visible. Ils ont fait des tournées partout au Canada ainsi qu’au Japon, a souligné Daniel Robichaud.
«Entre les années de CANO, Marcel a cofondé une entreprise dévouée à la composition et à la production de musique pour la scène, la télévision et le cinéma», a poursuivi l’ancien directeur du Conseil culturel.
«Leurs productions comprennent le générique d’ouverture du journal télévisé The National de CBC ainsi que la musique thème de l’émission Soirée du hockey de Radio-Canada. Il a également écrit la bande sonore de plus de vingt films, y compris celle du film Le Secret de Jérôme, de Phil Comeau.»
Dans le monde du théâtre, [Marcel Aymar] a été nommé deux fois pour le prix Dora-Mavor-Moore pour la meilleure conception sonore. On peut le voir au générique de films de l’Office national du film, notamment Le Dernier des Franco-Ontariens et L’Écureuil noir. Il s’est également lancé dans la production d’albums.
Marcel Aymar a continué de tourner avec Paul Demers et Robert Paquette, deux piliers de la chanson franco-canadienne. En 2003, l’auteur-compositeur-interprète a lancé un album solo, Tout simplement Aymar.
Il a été l’invité d’honneur au Gala de la chanson de la Nouvelle-Écosse en 2004, lorsque la municipalité de Clare lui a remis un certificat de reconnaissance. Il a aussi reçu le prix Hommage de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM) lors du 5e Gala des Prix Trille d’Or en 2009.
«S’il est vrai qu’il nous a quittés pour Sudbury en 1979, il n’a jamais oublié ses racines, a spécifié Daniel Robichaud. Il rayonnait Meteghan dans toutes ses œuvres, sur toutes ses scènes et auprès de tous les publics. Aujourd’hui, il est le premier artiste de Clare à prendre sa place au Temple de la renommée de la chanson canadienne. Son intronisation dans les paroles de Baie Ste-Marie, l’hymne de son père (James), l’hymne à notre chez nous, fait de Marcel notre véritable ambassadeur.»
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Pour sa part, Marcel Aymar est content que sa chanson ait été choisie.
«La Baie est spéciale pour moi. Je suis parti après l’école secondaire. J’ai été libre pour faire du pouce et aboutir à Sudbury. Là, j’ai rencontré du monde, des artistes, et il fallait revenir sur terre. Donc j’ai appris qu’il fallait savoir d’où on vient, d’où vient la chanson Baie Ste-Marie qui, dans sa version originale, dure huit minutes.»
Il a ensuite remercié la Société acadienne de Clare de l’honneur qui lui a été accordé.
La présidente de la Société nationale de l’Acadie (SNA), Louise Imbeault, présente à l’occasion, lui a remis un certificat de reconnaissance pour son accomplissement dans la musique francophone et acadienne.