De nouvelles menaces nécessitent l’intervention du superhéros dans ce second tome. La BD, dont presque toutes les pages renvoient à des images ou vidéos en réalité virtuelle grâce à l’application Argo Play, s’inscrit pile dans le thème des 23e Rendez-vous de la Francophonie (RVF) : «Acadie, au cœur de mon pays! Une langue, des milliers d’histoires.»
Rencontre avec Dany Bouffard, le créateur du Capitaine Acadie.

Comment est né Capitaine Acadie?
Je possède une agence, Gemini 3D, qui s’occupe de la communication, de la publicité et du marketing, entre autres. J’ai créé cette entreprise avec mon frère jumeau, d’où le nom «Gemini». Au sein de cette agence, nous avons créé Bedecomics, car nous adorons tous les deux les BD et les films Marvel et DC Comics.
Nous avons constaté qu’il y avait un tel engouement autour de cet univers, que chaque pays avait au moins un superhéros. Au Canada, nous avons Captaine Canuck.
Donc nous nous sommes dit : pourquoi ne pas créer un héros acadien qui se retrouverait dans chaque région francophone du pays? Vu que nous sommes Acadiens et qu’il n’y avait pas de superhéros acadien avec des pouvoirs, c’est ainsi que l’idée a germé. Le tome 1 est sorti très rapidement, après que la Ville de Shédiac ait embarqué lorsque nous avons proposé le projet.
Pour le tome 2, j’ai été mis en contact il y a un an avec le responsable des Rendez-vous de la Francophonie, Guy Matte, qui m’a dit que la BD s’accordait parfaitement avec le thème prévu, l’Acadie. C’est bien tombé!
Pourquoi l’histoire se déroule-t-elle à Ottawa?
Nous avons travaillé avec l’Association acadienne de la région de la capitale nationale (AARCN), qui est à Ottawa. C’était important d’être pancanadiens. C’est pourquoi le Capitaine Acadie se retrouve dans la capitale nationale canadienne pour le 15 aout, la Fête nationale de l’Acadie.
Pour renforcer ce sentiment d’appartenance à la communauté francophone, nous avons rajouté une double page où l’on voit chaque région du Canada. Cet élément rappelle que les francophones sont partout au pays.
Quel était votre but en créant la BD?
Faire connaitre l’Acadie. On voudrait promouvoir les artistes acadiens. C’est pour cette raison que dans ce tome 2 apparait le groupe acadien Salebarbes, dont la chanson La danse du Mardi gras réfère à un capitaine.

Dans les deux tomes, des météorites s’écrasent à un endroit où vivent en particulier des communautés francophones. Faut-il y voir une métaphore, une lutte dans laquelle les francophones sont engagés?
Pas vraiment. En fait, nous souhaitons vraiment continuer les aventures de Capitaine Acadie sous plusieurs tomes, si nos partenariats nous le permettent. [Un tome 3 est déjà en cours de réalisation, NDLR].
Créer ces météorites qui amènent chaque fois des sortes de monstres qui symbolisent l’endroit [l’araignée devant le Musée des beaux-arts pour Ottawa, le homard pour Shédiac dans le tome 1, NDLR] nous permettra de le reproduire dans les futurs tomes.

Pourquoi avoir intégré de la réalité virtuelle à ce second tome?
Nous avons eu davantage le temps de peaufiner ce tome 2, donc d’intégrer cette technologie que nous utilisons déjà à l’agence. Ensuite, cela nous permet d’ajouter des références. Par exemple, à un moment, nous avons besoin de rappeler comment Capitaine Acadie a reçu ses pouvoirs.
Le lecteur a juste à prendre son portable, télécharger l’application Argo Play et pointer le scanneur de l’application sur la page en question. Il verra apparaitre une petite vidéo en réalité virtuelle qui lui rappelle ou lui apprend les pouvoirs du héros.
Ça permet de ne pas ajouter des pages ou du texte. Et c’est une bonne façon de se démarquer!

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L’Acadie est partout, même sur les biscuits! La réalité virtuelle n’est pas présente uniquement au fil des pages du second tome de Capitaine Acadie, mais aussi via des «biscuits connectés» lancés par l’agence Gemini 3D. En utilisant l’application Argo Play, il est possible de les scanner pour avoir accès à des contenus interactifs relatifs à la BD Capitaine Acadie. Les deux modèles de biscuits seront disponibles à Ottawa tout au long du mois de mars, à l’occasion des 23e Rendez-vous de la Francophonie.
À noter que les propos ont été édités et réorganisés pour des raisons de longueur et de cohérence.